Méditer fait partie de ces termes connus de tous et tellement mal compris. Arrête-toi un instant avant de lire plus loin et prends le temps de réfléchir à ta définition de la méditation. Si tu devais l’expliquer à un enfant de 10 ans, que lui dirais-tu?
C’est quoi, méditer ?
Souvent, la première image qui vient est celle du moine bouddhiste en lotus, parfaitement immobile, avec un silence mental absolu. Droit derrière arrive la comparaison à cette image d’Épinal et le constat sans appel: moi, je ne sais pas méditer, je n’y arrive pas, ce n’est pas pour moi.
Cette représentation de la méditation n’est pas fausse, mais elle est très simpliste et incomplète. Elle ne montre qu’une version – et pas la plus accessible – de ce qu’est la méditation.
La méditation est comme la vie: elle peut revêtir de multiples formes aussi différentes que merveilleuses. Selon Wikipedia, il s’agit d’un « ensemble de pratiques mentales et corporelles » qui ont comme point commun « le contrôle conscient de l’attention. » Tantôt réflexion profonde, tantôt contemplation (CNRTL), méditer implique à la fois présence, concentration et ouverture.
La méditation est un art de vivre.
Pour Fabrice Midal, elle « n’est pas une technique, elle n’est pas un exercice, elle n’a rien de mystérieux: elle est un art de vivre. L’art de se foutre la paix. (…) Au fond, on ne médite que si on arrête de chercher à méditer. Si on se débarrasse de l’impératif de devoir réussir quelque chose, d’accomplir quelque chose, de répondre à un objectif. Donc d’être dans l’angoisse de l’échec. (…) Pourtant, je sais d’expérience que lorsque je me contente de constater que je suis crispé et que je m’autorise sincèrement à le rester, quand je me fous la paix avec ma crispation, je finis, curieusement, le plus souvent, par me détendre très vite. C’est ce geste là, à la fois si simple et si compliqué, le fait d’oser se laisser tranquille, l’audace de se foutre la paix, que j’appelle méditation. » (Foutez-vous la paix! et commencez à vivre, 2022)
L’art d’être présent·e
Si je devais donner aujourd’hui une définition de ma compréhension de la méditation, je dirais: méditer, c’est l’art d’être présent·e à ce qui est dans l’instant, sans attente ni jugement. On entend souvent parler de la méditation de Pleine Conscience, je préfère parler de pleine présence. Présence et accueil.
A partir de là, tout peut être méditation. Ce n’est plus le quoi mais le comment qui fait la différence. Faire la vaisselle en ressassant l’échange houleux de deux heures avant, ce n’est pas méditer. Faire la vaisselle en sentant la mousse de l’éponge sur la peau, le geste circulaire dans notre corps, le poids du plat, l’odeur du savon, le bruit de l’eau qui coule, la satisfaction du « faire propre » et de la contribution à la communauté qui vit sous ce toit, c’est méditer.
Ce n’est pas le quoi mais le comment qui fait la différence.
Pareil pour une balade en nature, un chant de mantra, une matinée de jardinage ou une respiration profonde. Une bonne manière d’observer si un moment a été « méditant » est de se reconnecter à son souvenir. Est-ce la discussion dans ma tête ou au téléphone qui me revient alors que je traversais la forêt, ou la sensation de mes pas sur le sol moelleux, le chant des oiseaux, le jeu du soleil à travers les feuilles, l’odeur de l’humus?
Pourquoi méditer ?
Si la méditation ne devrait pas avoir d’objectif, qui par définition implique la réussite ou l’échec, elle n’en a pas moins des effets.
S’accorder des temps de présence, de conscience, de concentration et de silence, en particulier dans notre monde fait de dispersion, de sollicitations multiples et de stimulations permanentes, est devenu presque vital. C’est comme mettre sur pause le tourbillon incessant du monde qui nous entoure. Inspire profondément, expire complètement. Aaaaahhhh.
Cette mise sur pause nous permet soudain d’être, de créer de l’espace à l’intérieur pour choisir au lieu de subir, pour ressentir au lieu de faire, pour guérir au lieu de courir. L’instant se dilate, le temps se suspend, la dualité s’estompe. De ce silence, cette présence, émerge notre intuition, notre sagesse, notre vérité.
Mettre sur pause le tourbillon incessant et respirer l’instant présent.
Les bénéfices se font sentir dans tous les domaines de notre santé, avec une influence positive sur le vieillissement cellulaire et cérébral, l’hypertension, la digestion ou l’inflammation, la douleur ou l’état dépressif. De plus en plus d’études scientifiques mesurent les effets de différents types de méditation sur notre organisme, et en particulier sur le stress chronique et ses nombreuses conséquences néfastes.
Après un moment de méditation, la joie et la sérénité coulent dans nos veines et impactent toutes nos interactions. Notre seuil de tolérance à la frustration ou l’inconfort émotionnel est amélioré, ce qui désamorce nombre de conflits contre-productifs.
Non seulement on se sent mieux, mais on a tendance à agir mieux, de manière plus calme et efficace, bienveillante et respectueuse envers soi et les autres.
Expérimenter différentes techniques méditatives
Si la méditation est bénéfique pour tout le monde, la manière de pratiquer est personnelle et évolutive. Nous sommes loin du « one-size-fits-all » et il est important de s’offrir d’expérimenter différentes techniques méditatives.
Tu peux évidemment trouver de nombreuses propositions sur le net, dans des livres ou des cours. Chez Lieu d’être, nous te proposons également plusieurs approches, par exemple à travers les respirations, les mantras ou la conscience corporelle. Pour t’aider à trouver des pratiques qui te conviennent et les intégrer dans ton quotidien, nous t’accompagnons gratuitement sur une année de méditation, avec 9 méditations différentes à expérimenter pendant 40 jours chacune.
Participer à faire entrer la méditation dans le mode de vie et la normalité du plus grand nombre est une mission qui nous tient à coeur. C’est une brique de plus à la création d’un monde meilleur, une conscience à la fois.
Pendant et après ton année d’expérimentation, pense à revenir et laisser un commentaire !